Vendre une partie de son bien immobilier, une bonne option sous conditions !
La partage d’un bien immobilier est un moyen de se séparer d’une partie d’habitation que l’on utilise pas pour la mettre en vente. C’est légal et rentable. Mais attention aux mauvaises surprises…
Vendre une partie de sa maison : Oui, mais en s’adaptant aux réalités du marché
Aujourd’hui, les demandes d’accès à la propriété sont telles que le marché est fréquemment saturé. Les aides gouvernementales, les taux d’emprunt au plus bas ou encore la récente crise sanitaire ont littéralement dopé le marché. Mais tout le monde n’est pas prêt à acheter un très grand bien immobilier auprès d’une agence immobilière. Si vous optez pour la vente à la découpe, il faudra coller à la demande, notamment en termes de taille et de situation.
Gros avantage pour le vendeur : la valeur vénale d’un bien immobilier est plus importante au mètre carré pour de petites surfaces. Par ailleurs, des montants totaux sensiblement moins élevés que ceux d’une habitation complète vous apporteront souvent plus d’acquéreurs.
Cependant, gardez bien en tête qu’en vendant une partie de votre habitation, surtout s’il s’agit d’une résidence principale, vous devrez cohabiter avec des voisins qui seront proches et qui utiliseront, comme vous, des espaces communs. Cette situation qui ne se rencontre pas en cas de vente ou location sèche, peut parfois causer quelques désagréments.
Des démarches préalables incontournables pour vendre une partie de sa maison
La loi encadre peu la séparation d’un bien immobilier pour les particuliers. Elle s’adresse plutôt aux marchands de biens plus importants. Néanmoins, vendre une partie de sa maison nécessite beaucoup de démarches qu’il ne faut pas négliger.
Il est tout d’abord indispensable de faire appel à un géomètre expert afin d’évaluer la faisabilité du projet. Il rédigera un état descriptif de division si la séparation engendre une copropriété, ce qui est très souvent le cas.
Attention, quelques problèmes peuvent survenir : un partage ne peut pas donner de pièces de moins de 14m² par exemple. L’appel à un architecte sera également indispensable s’il est nécessaire de réaliser des travaux d’aménagement, comme l’installation d’un escalier extérieur ou de murs de séparation.
Le vendeur doit également consulter sa mairie afin de connaître les éventuelles restrictions du plan local d’urbanisme. Il se peut en effet que la pose d’un velux dans le cas de l’aménagement de la partie à vendre ou la modification de l’aspect extérieur de l’habitation ne soient pas possibles en raison de la situation de votre bien. Mieux vaut le savoir avant de débuter les travaux !
Enfin, le notaire demeure le passage obligé pour finaliser le projet. Il est en effet chargé de rédiger le règlement de copropriété, mais aussi de calculer les tantièmes dont découlent les charges et taxes de chaque propriétaire. Et à ces fins, il est important que les parties communes et privatives soient précisément définies.
Le partage de propriété, un jeu qui en vaut tout de même la chandelle
Diviser sa maison en lots reste une opération attractive. D’abord pour l’acheteur car il peut accéder à un logement à un coût moindre et en général avec un cadre de vie intéressant car c’est souvent une maison avec un terrain qui fait l’objet d’un tel partage.
Le vendeur profite lui, d’une baisse sensible de sa taxe foncière et de sa taxe d’habitation, ce qui n’est pas un luxe dans certaines communes, même si ces dernières années la fiscalité tend à la baisse. Il évite également de payer des charges sur une surface inutilisée et son habitation ne se dégrade pas faute d’entretien. Quant à l’obligation de créer un syndic et de gérer une copropriété, avec deux ou trois propriétaires seulement, il faut reconnaitre que le travail est grandement facilité !